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39092. Missions militaires italiennes à l'étranger : la prolifération des hybrides
- Author:
- Salvatore Palidda
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Les missions militaires italiennes à l'étranger au cours de ces dernières années peuvent être considérées comme un « fait politique total ». Elles sont en effet caractérisées et marquées par l'entrelacement de multiples aspects et acteurs de la société italienne ainsi que de leurs relations avec l'extérieur. Elles sont ainsi révélatrices des mutations économiques et politiques que ce pays a connues depuis la fin des années 1970. Nombre de ces aspects et acteurs, ainsi que les multiples interactions en jeu (directes et indirectes), ne sont pas évidents à analyser, les éléments empiriques nécessaires à une étude sociologique approfondie n'étant pas toujours disponibles. En effet, il s'agit d'un univers d'activités qui oscillent entre le public et le secret, et parfois même entre le légal et l'illégal (voir infra ). Par ailleurs, les perspectives interprétatives et d'analyse pour la recherche dans ce domaine ne semblent pas encore suffisamment adaptées aux changements qui se sont succédés depuis le début des années 1980 et davantage encore au cours de ces dernières années. En effet, les conséquences de la « Révolution dans les affaires militaires » (RAM), de la révolution technologique et du développement néo-libéral ont provoqué une prolifération et une hybridation de différents éléments et acteurs qu'il n'est pas toujours facile d'appréhender au travers d'un cadre d'analyse unitaire Cela est d'autant plus vrai que, si le développement des activités économiques et surtout financières des acteurs italiens à l'étranger sont apparemment tout à fait indépendantes des affaires militaires, les choix dans ce dernier domaine semblent pourtant de plus en plus conditionnés par les premières (et cela ne concerne pas seulement le marché des armements).
- Political Geography:
- Europe
39093. La métamorphose du guerrier
- Author:
- Massimiiliano Guareschi and Maurizio Guerri
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Il devient chaque jour plus difficile de tenter de déterminer la forme-guerre car la seule règle manifeste de la violence est de n'en avoir aucune, si ce n'est celle d'avoir lieu de manière ubiquiste, changeante, equivoque. Les visages ou les masques qu'elle assume aujourd'hui sont, tour à tour, le choc des civilisations, la guerre de religion, les opérations de police internationale, la lutte contre la terreur voire la diffusion du progrès et de la démocratie. Dans les guerres contemporaines, de nouveaux combattants se mêlent et se superposent aux anciens guerriers : soldats réguliers et irréguliers, mercenaires, agents secrets, terroristes, pirates et kamikazes. C'est pour cette raison que l'idée de tenter de déterminer les contours de la guerre à travers la figure des combattants, ceux qui risquent leur vie pour donner la mort, représente un passage difficile mais nécessaire afin de ne pas tomber dans ce que Jacques Derrida a appelé « le sommeil dogmatique », c'est-à-dire l'usage des lieux communs exploités en permanence par le journalisme et par les administrations gouvernementales qui partent toujours du présupposé que les significations respectives de « guerre » et « paix », de « démocra- tie » et de « terrorisme » sont évidentes. Si nous voulons tenter de comprendre les dynamiques actuelles, nous devons abandonner la conviction tranquillisante et très répandue selon laquelle il y a dans ces termes quelque chose de tenu pour acquis, quelque chose qui peut être abandonné au préjugé du soi-disant « sens commun ». Durant ces dernières années, des analyses approfondies de caractère juridique, politique, philosophique se sont unies à des protestations de masse pour dénoncer l'absence de clarté des termes « war » et « terrorism » dans le slogan « war on terrorism ». Cependant, malgré tout ce qu'il y a d'« obscur, de dogmatique ou de pré-critique », cela « n'empêche pas les pouvoirs prétendus légitimes de s'en servir quand cela leur semble opportun ».
- Political Geography:
- Afghanistan
39094. L'ennemi intérieur, de la guerre coloniale au contrôle sécuritaire
- Author:
- Mathieu Rigouste
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Faire la généalogie des figures de l'ennemi intérieur dans la pensée militaire française permet de montrer comment la pensée sécuritaire a été alimentée à partir de la reformulation d'un certain nombre de dispositifs de contrôle conçus pour, par et au travers de la guerre coloniale. En analysant la manière dont les courants dominants de la pensée militaire française ont conçu le contrôle de l'immigration, nous avons observé la reconstruction d'un ennemi intérieur socio-ethnique, la régénération puis la généralisation dans le temps et dans l'espace, à travers le modèle sécuritaire, d'une technologie conçue pour le contrôle exceptionnel de populations infériorisées : la lutte contre-subversive.
- Topic:
- Security
- Political Geography:
- France
39095. Dans le noir. La pièce qu'on ne voit pas (Bonbon acidulé de Ricardo Sued )
- Author:
- Estelle Durand and Antonia Garcia
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- On ne voit pas. La pupille se dilate. Si la salle est grande ou petite, on l'ignore. Cela non plus, on ne le voit pas. Je suis assise entre deux vieilles dames. A ma droite, une amie. A gauche, une inconnue. Je l'ai vue dans le hall d'entrée du théâtre de la Colline, avant d'entrer. On nous a faites entrer ensemble à la « queue leu leu », en nous tenant par l'épaule (par file de cinq). C'est ainsi qu'on nous a conduites dans la salle plongée dans le noir le plus complet dès notre arrivée. Aucune idée donc de sa dimension, de la disposition des sièges, de l'emplacement d'une scène éventuelle. La vielle dame, l'inconnue, entrée en même temps que nous, assise sur ma gauche, me parle. Elle dit : « mademoiselle... est-ce que ça vous gênerait que je vous tienne la main ? Je ne suis pas rassurée ». Cela ne me gêne pas. Je prends la main qu'on me donne. Je la garderai pendant une bonne partie du spectacle. Mais qu'est-ce que c'est que ce spectacle.
39096. Propagande et psychologie politique
- Author:
- Elwis Poitier
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Propagande et foi, propagande et mensonge, propagande et guerre, propagande et médias, propagande et publicité, propagande et pouvoir, propagande et démocratie, etc., autant de thématiques attendues et considérées comme telles dans les études devenues « classiques » qui traitent de ces problématiques, maintes fois discutées à travers différents champs disciplinaires des sciences humaines et sociales. A première vue, nous pouvons constater combien la propagande déborde les frontières de ces champs, allant même jusqu'à recouvrir pratiquement certains d'entre eux, constitués d'attelages périlleux, comme c'est le cas pour la psychologie politique. De fait, celle-ci entretient des rapports pour le moins intimes – incestueux même – avec la propagande : la propagande n'est-elle pas la fille de la psychologie politique, elle-même soeur de la psychologie sociale ? Telle est la question qui revient à l'ordre du jour dès lors que l'on se penche sur ce que représente la propagande pour la psychologie politique. C'est précisément pourquoi il est intéressant de rapprocher les ouvrages de Michel-Louis Rouquette et de Alexandre Dorna (avec J. Quellien), les deux auteurs psychologues sociaux étant également les principaux représentants de la psychologie politique en France. Chacun à sa façon tente d'aborder la propagande dans cette optique, tout en portant un regard transversal sur les différentes problématiques de la propagande, problématiques parfois éculées jusqu'au bout de leurs apories, telle la lancinante question de la manipulation qui conduit certains à voir de la propagande partout où il y a manipulation. Ainsi, la succession plus ou moins logique de ces difficultés conceptuelles semble dessiner l'horizon indépassable de la recherche sur la propagande. Les termes auxquels la propagande est habituellement associée, quelquefois par opposition dans l'espoir d'isoler la singularité du phénomène (comme avec la communication politique, plus rarement avec la guerre psychologique), le sont de plus en plus par amalgame, mêlés dans des expressions qui entretiennent la confusion, comme par exemple la « propagande sociologique » ou la « propagande démocratique » employées à tort et à travers. Toutes ces notions, et quelques autres, se répondent et se relient dans une configuration dont on ne sait plus très bien si elle est le produit de la propagande ou si c'est la propagande qui en est le produit.
39097. Retour ou pérennité des camps ?
- Author:
- Manon Jendly
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Cest principalement au nom de l'ordre et de la sécurité que se sont multipliés au fil des ans les centres de rétention administrative. Ces lieux de contrainte n'ont jamais cessé de se développer sous une pluralité de formes distinctes, depuis leur apparition au début du XIX e siècle et leur généralisation durant la Seconde Guerre mondiale. De nos jours, il apparaît que ces centres procèdent principalement d'une politique systématique d'exclusion, synonyme, le cas échéant, d'expulsion, qui inscrit notamment la figure de cet autre – l'étranger – au cour des préoccupations nationales des sociétés occidentales. L'intérêt de l'ouvrage ici recensé est de nous rappeler, par ses dimensions sociopolitiques et historico-juridiques, la propension de nos gouvernements à recourir davantage à l'internement administratif et, simultanément, l'inertie de notre conscience collective à s'emporter contre le caractère arbitraire et autarcique de cette pratique, réminiscence d'une mise au ban à durée indéterminée.
- Political Geography:
- Europe
39098. Editorial. Circulation et archipels de l'exception
- Author:
- Didier Bigo
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Ce numéro de Cultures Conflits n'est pas un numéro thématique, contrairement à notre habitude. Néanmoins, malgré l'hétérogénéité de contributions venant de divers colloques et de textes proposés spontanément à la revue, il existe une sorte de fil d'Ariane qui court entre les articles et qui est sans doute le reflet du monde contemporain ainsi que des préoccupations de nombre de chercheurs quant aux implications de certaines pratiques sur les libertés contemporaines. Ce fil d'Ariane concerne la circulation des personnes, leur droit et leur capacité de mouvement à l'échelle internationale, leur liberté et leur désir de bouger ou de pouvoir rester sur place, et la volonté de contrôle des gouvernements – y compris démocratiques –de tracer les mouvements browniens de ces individus, de filtrer et trier ceux qui sont désirables et ceux qui sont indésirables, de recenser et garder en mémoire ces mouvements. Cela a pour but non seulement de fixer dans les bases de données le rapport que chaque individu a avec la circulation transfrontalière, mais aussi d'en tirer des leçons afin de construire des profils de personnalités, inconnues mais néanmoins considérées par analogie avec d'autres cas, comme présentant des risques : risques à la santé publique, à l'économie et aux bénéfices sociaux reçus par les citoyens et les personnes régulièrement entrées sur le territoire d'un Etat, à la sécurité publique. Ce risque, construit comme un calcul rationnel évaluant le comportement d'individus inconnus à travers des critères de dangerosité, analysé ex-post, à partir de cas précis du passé, tend à structurer une volonté de contrôle du futur des mouvements individuels, une volonté d'anticipation des trajectoires avant même qu'elles ne se réalisent. Le caractère hautement hasardeux de telles spéculations sur l'avenir de la part des agences de sécurité ou des acteurs privés qui les élaborent, de même que les doutes sur la validité du savoir qui constitue ces catégories, en particulier lorsque l'on cherche à déduire à partir de caractéristiques corporelles les comportements ou même les idées d'un individu donné, et encore plus d'un individu idéal typique construit comme matrice du danger potentiel, sont la plupart du temps mis de côté, « suspendus » au nom de l'urgence à faire quelque chose, à agir avant qu'il ne soit trop tard ; la scientificité apparente des moyens masquant la dimension astrologique des spéculations qui ont fondé ces analyses de risque où le « mythe est dense dans la science ». La tentative de réduire le futur à un futur antérieur et, dès lors, un futur lisible et connu, à partir duquel « prévenir » le pire, est sans doute le rationale ou la logique diagramatique qui traverse les différents dispositifs de pouvoir contemporain qui sont ici étudiés dans leurs spécificités. Ils ne conduisent pas tous et tout le temps à des pratiques d'exception, à des dérogations permettant à des formes intrusives de surveillance et de contrôle de se développer. Certains dispositifs sont même appelés de leurs voeux par des individus qui se sentent en permanence en situation de peur ou tout du moins d'inquiétude et dont les repères traditionnels sont changés par les transformations globales contemporaines concernant le marché du travail, les inégalités sociales, la formation de groupes d'experts. La surveillance des mouvements sous forme anticipatrice peut alors être réclamée par tous, en particulier par ceux qui pensent qu'ils n'en seront pas l'objet parce qu'ils bougent peu ou parce qu'elle ne s'appliquerait qu'aux autres, aux étrangers. La complicité active aux chaînes de servitude évoquée par La Boétie est bien actuelle, et elles se sont maintenant élargies à une demande d'auto-surveillance concernant non seulement les documents traçant les mouvements et les passages de frontières, mais aussi les corps eux-mêmes des sujets. Il en résulte un appesantissement de la surveillance et du contrôle des corps qui va au-delà des contrôles aux frontières, des visas et de la police à distance et qui s'institue à travers une nouvelle relation entre identifiants biométriques (toujours plus interne et non modifiable par l'individu) et instantanéité des échanges d'information entre bases de données informatiques interopérables à l'échelle, sinon mondiale, du moins transatlanti- que, tout au moins pour un certain nombre de services chargés du renseignement et de la lutte contre la violence politique, le crime et, de plus en plus, les irrégularités de passage des frontières. Quand cet appesantissement de la surveillance au nom de la prévention s'opérationnalise dans des contrôles a priori s'appuyant sur des logiques de suspicion portant sur des groupes particuliers, marqués par leurs appartenances religieuses, ethniques ou minoritaires et par leurs motivations idéologiques, il débouche souvent sur des pratiques illibérales, visant à s'extraire des règles élémentaires de contrôle démocratique, et débouche sur ces archipels d'exception qui sont à l'oeuvre aussi bien dans les camps de type Guantanamo, dans les enlèvements de suspects par les services de renseignement et leur remise à d'autres services qui s'autorisent la torture, que dans les formes plus bénignes a priori pour l'individu, mais plus généralisées, de centres de détention pour étrangers aux frontières ou en amont de celles-ci ou encore, de manière moins visible, par des politiques préemptives d'interdiction de visa empêchant les personnes de se déplacer là où elles désiraient se rendre. L'hétérogénéité de ces dispositifs et de leurs effets sur les individus empêche d'y voir, à notre avis, une seule logique implacable, celle d'une modernité technocratique transformant les individus en individus réduits à leur bios, et leur niant leurs formes de vie institutionnelles. Les résistances sont diverses, multiples et les projets des programmes d'exception n'ont pas la même teneur selon qu'il s'agit d'emprisonner indéfiniment ou de renvoyer le plus vite possible un indésirable. Mais, on le verra, le débat est ouvert entre les auteurs qui, comme Agamben, y voient une tendance lourde des sociétés contemporaines, dépassant de loin les effets du 11 septembre, mais reconnaissant son impact accélérateur, et ceux qui insistent sur les spécificités de chaque dispositif et les normes et valeurs libérales qui contraignent les gouvernements qui s'en réclament et qui ont dans leur société des contre-pouvoirs effectifs, ainsi qu'une tradition enracinée de libertés publiques.
- Political Geography:
- Europe
39099. Archipel de l'exception
- Author:
- Josep Ramoneda
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- L'exception est une expression du caractère arbitraire du pouvoir. Zygmunt Bauman l'a expliqué dans sa lecture du livre de Job. Le pouvoir ne peut jamais être entièrement régulé parce qu'il perdrait sa principale force, celle qui découle de son caractère capricieux, extravagant, imprévisible. L'Etat moderne s'est construit sur le principe de souveraineté. Celui-ci accorde le dernier mot à la citoyenneté et trouve dans la loi la façon de limiter le pouvoir de ceux qui gouvernent par délégation ; il détermine les frontières physiques du pouvoir politique de la souveraineté. Nul besoin d'être particulièrement nietzschéen pour comprendre que la volonté des grands pouvoirs est d'échapper au contrôle des citoyens et de s'approprier le droit d'avoir le dernier mot. Cette tentative s'appelle le principe d'exception. Et c'est une constante de l'exercice du pouvoir tout au long de l'histoire.
39100. Réinventer l'Europe. Une vision cosmopolite
- Author:
- Ulrich Beck
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- L'Europe ne peut devenir un Etat ni une nation, et elle ne le fera pas. Elle ne peut donc être pensée en termes d'Etat-nation. Le chemin vers l'unification de l'Europe ne passe pas par l'uniformisation, mais plutôt par la reconnaissance de ses particularités nationales. La diversité est la source même du potentiel de créativité de l'Europe, le paradoxe étant que la pensée nationaliste peut être le pire ennemi de la nation. L'Union européenne est plus à même de faire avancer les intérêts nationaux que ne le feraient les nations en agissant seules.
- Political Geography:
- Europe